Décider de prendre sa vie en main, n’est pas si simple que cela, j’entends des personnes dire :
« Qu’est-ce qu’il attend ! Il n’a qu’à décider de changer ! Et puis voilà ! »
Si seulement ça fonctionnait comme ça.
On peut aller faire des stages de bien-être, des séances de soins énergétiques, ou aller chez un psychiatre, qui pourra donner éventuellement un médicament qui, parfois, est nécessaire.
Mais cela apaise temporairement, on se sent mieux, on est pleins d’énergie, on se sent revivre, on a une lueur d’espoir. Et puis le temps passe, et nos émotions refont surface de façon inappropriée, on se sent envahi par celles-ci, on en a marre, on a l’impression de les subir, et de retourner dans un cercle vicieux.
Le temps de la guérison est propre à chacun, mais comme dans la société, nous voulons tout, tout de suite, on veut aller bien tout de suite, pas de temps à perdre.
Eh bien je vais vous dire, que plus vous serez pressé d’aller mieux, de changer votre fonctionnement, moins le processus fera son travail, car vous ne laisserez pas travailler « le processus », et vous serez dans le contrôle de votre évolution, ce qui vous fera résister à ce qui doit changer, de manière naturelle. Et il y a des choses qui changent, de façon naturelle si vous laissez faire. Mais si vous résistez, ça persiste.
En ce qui me concerne, cela fait 3 ans que je suis en thérapie, ça peut vous paraître long, et bien pour moi, non, car j’ai été transformée de manière définitive sur certaines choses, des activations émotionnelles que je n’ai plus, et je sais qu’elles ne reviendront plus, car j’ai réparé la base du problème, je n’ai pas seulement mis un pansement dessus, j’ai été dans les profondeurs de la blessure, et j’ai recollé les morceaux manquants. Alors oui, j’ai encore des petites choses à voir et à guérir, mais aujourd’hui, quand je vais mal, ça dure moins longtemps, et je mets tout de suite de la conscience dessus, et ça repart. Le bonheur, ce n’est pas d’être tout le temps heureux, c’est de pouvoir apprécier les moments de bonheur, et de les ressentir, et d’être dans la gratitude quand ça arrive. Aujourd’hui j’ai le pouvoir sur ma vie, sur mes émotions, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années, j’ai mis de la conscience dans ce que je vis.
Et rien n’empêche de se faire du bien au contraire, de pouvoir continuer à me former pour le plaisir, ou de participer à des stages de bien-être, c’est aussi s’accorder des moments de bonheur, mais c’est un travail, et un travail qui demande du courage d’aller voir ses zones d’ombres. Mais quel bonheur de réussir sa vie, et d’en être maître.
Je vous embrasse toutes et tous, et vous méritez tous de vivre du bonheur, et c’est possible.